PHENIX COLLECTORS - Cartophilie

Cette page présente une partie de la collection cartophile personnelle de Phénix Collectors, consacrée aux cartes postales anciennes issues du monde entier.

Véritables témoins du temps et de la mémoire collective, les cartes postales racontent le monde tel qu’il était vu, perçu et partagé.

Chaque carte capture un instant de vie : un paysage disparu, une rue animée, un port, une place, une tradition ou un visage.

La cartophilie mondiale permet ainsi de voyager à travers les continents et les époques, en retraçant l’évolution des civilisations, des styles et des émotions humaines.

Par ce regard porté sur le passé, Phénix Collectors rend hommage à la mémoire visuelle du monde et à l’art épistolaire qui a uni les peuples avant l’ère numérique.

Villes, Monuments & Paysages anciens

Cette section rassemble des vues anciennes où se mêlent rues, édifices, ports, gares, panoramas et territoires aujourd’hui transformés.

Chaque carte fige l’atmosphère d’un lieu au moment précis de son histoire : silhouettes urbaines, reliefs naturels, architectures disparues. Ces fragments visuels constituent une mémoire précieuse, révélant l’évolution des espaces et des sociétés.

Ces cartes, souvent rares, témoignent du regard porté par le monde sur lui-même avant la modernité.

Rome depuis le campanile de S. Spirito

(1919)

Vue ancienne de Rome depuis le campanile de Santo Spirito, dévoilant le Tibre et ses arches dans une tonalité sépia. Le timbre italien oblitéré en 1919 confère à la carte la patine d’un voyage d’après-guerre et préserve un fragment de la capitale italienne au début du XXᵉ siècle.

Kabylie – Hôpital Sainte-Eugénie, Michelet

(1935)

Vue panoramique de l’Hôpital Sainte-Eugénie, harmonieusement adossé à la montagne des Beni-Illaguine. Cette carte postale ancienne témoigne de l’architecture hospitalière du début du XXᵉ siècle et de la vocation protectrice de l’établissement, alors décrit comme une véritable « Maison de Dieu ».

Paris, Musée de Cluny (1905)

Cette carte postale capture le Musée de Cluny au début du XXᵉ siècle, avec sa silhouette médiévale et ses jardins en bordure de rue. Datée de 1905, elle restitue l’atmosphère paisible d’un Paris encore traversé de calèches et de promenades lentes, offrant un rare instantané du Quartier Latin d’autrefois.

Paris, Porte Saint-Denis (1930)

Cette carte postale offre une vue animée de la Porte Saint-Denis en 1930, saisissant l’arc triomphal et les façades haussmanniennes dans une atmosphère urbaine encore marquée par les débuts de l’automobile. Entre passants, fiacres et silhouettes parisiennes, l’image restitue le charme d’un Paris en transition, où l’élégance classique rencontre la modernité.

Marseille, Palais Longchamp (1916)

Cette carte postale offre une vue majestueuse du Palais Longchamp, chef-d’œuvre marseillais avec sa fontaine monumentale et ses pavillons symétriques. Le jardin en hémicycle structure harmonieusement l’ensemble et accentue sa solennité. Oblitérée en 1916, elle témoigne d’un Marseille encore empreint d’esthétique XIXᵉ siècle. L’image conserve la grandeur d’un monument dédié à l’eau, à l’art et à la mémoire urbaine.

Vizzavona, Vue générale (1930)

Cette carte postale ancienne révèle la gare de Vizzavona et son paysage montagnard, avec ses voies ferrées, ses wagons et le tunnel qui s’ouvre sur la forêt corse. Oblitérée en 1930, elle saisit un moment de vie ferroviaire au cœur de l’île, entre nature dense et petite activité humaine.

Nice, Hôtel Negresco (1957)

Cette carte postale montre l’Hôtel Negresco dans l’éclat de son architecture Belle Époque, dominant la Promenade des Anglais. Érigé face à la Méditerranée, l’édifice apparaît comme un symbole de luxe et de modernité balnéaire. Oblitérée en 1957, elle restitue l’atmosphère lumineuse de la Riviera d’après-guerre. L’image conserve ainsi le prestige intemporel de l’un des hôtels les plus emblématiques de Nice.

Mont Fuji depuis Iwabuchi, Suruga (1920)

Cette carte postale en couleur offre une vue sereine du mont Fuji dominant les rizières en terrasses et le paysage de Suruga. Oblitérée en 1920, elle témoigne des premiers échanges postaux internationaux du Japon moderne et préserve l’iconique silhouette du Fuji dans une atmosphère calme et lumineuse.

Barcelone, Vue depuis le Tibidabo (1955)

Cette carte postale offre un vaste panorama de Barcelone depuis les hauteurs du Tibidabo, où la ville s’étend en un quadrillage régulier jusqu’à la mer. Au premier plan, le sanctuaire et les collines boisées dialoguent avec la modernité urbaine. Oblitérée en 1955, elle saisit une ville en pleine croissance, encore marquée par l’esthétique d’après-guerre. L’image conserve la force d’un regard dominant sur la capitale catalane.

Panorama de Lisboa (1912)

Cette carte postale offre une vue paisible du port de Lisbonne, où voiliers et embarcations se détachent sur les eaux calmes du Tage. Les façades en gradins, baignées d’une lumière douce, dessinent le relief emblématique de la capitale portugaise. Oblitérée en 1912, elle capture un instant de la vie maritime lisboète au début du XXᵉ siècle. L’image conserve le charme discret d’une ville tournée vers son fleuve et vers le large.

Troyes, La Préfecture (1954)

Cette carte postale colorisée dévoile la préfecture de Troyes entourée de jardins soigneusement aménagés, où massifs fleuris, allées et fontaine structurent l’espace avec élégance. La façade monumentale, baignée de nuances rosées et bleutées, incarne le classicisme administratif français. Oblitérée en 1954, elle restitue l’atmosphère harmonieuse d’une ville paisible de l’Aube. L’image conserve le charme d’un paysage urbain ordonné et serein.

Oran, Vue générale depuis Santa Cruz (1929)

Cette carte postale offre une vue spectaculaire d’Oran depuis le promontoire de Santa Cruz, où le clocher domine le port et la courbe lumineuse du littoral. Le panorama embrasse entre mer et falaises une ville en pleine expansion. Oblitérée en 1929, elle témoigne du dynamisme maritime de l’Oranie d’entre-deux-guerres. L’image conserve la force d’un regard élevé sur l’une des plus belles baies d’Algérie.

Hama, Maison Azzem (École) – 1921

Cette carte postale présente la Maison Azzem de Hama, remarquable par son portique d’arcades reposant sur des colonnes élancées et ses façades rythmées de pierres alternées. L’architecture damascène y déploie sa finesse décorative et son harmonie géométrique. Datée de 1921, elle restitue l’atmosphère calme d’un édifice devenu école, témoin de l’histoire urbaine syrienne. Ce document visuel capture l’élégance d’un patrimoine levantin préservé.

Exposition coloniale internationale, Paris (1931)

Cette carte postale représente la « mosquée soudanaise », édifice reconstitué pour l’Exposition coloniale de 1931, dont l’architecture en banco s’inspire des monuments sahéliens. Au second plan, les pavillons se déploient dans un décor conçu pour célébrer la diversité des territoires de l’empire. Datée de 1931, elle reflète le regard muséal et scénographique de l’époque. Ce document visuel témoigne d’un moment clé de l’histoire des expositions universelles françaises.

La Châtre, Vieil Hôtel (1925)

Cette carte postale montre le Vieil Hôtel de la Châtre, reconnaissable à sa tourelle arrondie, ses fenêtres irrégulières et sa façade marquée par le temps. L’architecture vernaculaire s’y exprime dans toute sa simplicité, entre pierre usée et volumes médiévaux. Datée de 1925, elle évoque l’atmosphère tranquille d’une petite ville berrichonne. Ce témoignage visuel capte le charme authentique d’un patrimoine rural préservé.

Oran, Le Théâtre (1934)

Cette carte postale représente le grand théâtre d’Oran, édifice monumental aux coupoles jumelles et à la façade richement décorée, symbole de la vie culturelle de la ville au début du XXᵉ siècle. Les tramways, les silhouettes de passants et les enseignes environnantes animent la scène urbaine et restituent l’atmosphère dynamique du centre-ville. Datée de 1934, elle témoigne d’une Oranie en plein essor, où architecture, modernité et mouvement se rencontrent. Ce document visuel offre un regard vivant sur l’un des monuments emblématiques d’Oran.

Liège, Montagne de Bueren (1940)

Cette carte postale représente la célèbre Montagne de Bueren, impressionnante volée de marches s’élevant entre deux rangées de façades liégeoises. L’alignement régulier des marches et la pente vertigineuse soulignent la monumentalité de cet escalier urbain. Datée de 1940, elle offre un saisissant témoignage de la ville industrielle en plein essor. Ce document visuel met en valeur l’un des sites emblématiques du patrimoine liégeois.

Scènes de vie & mémoire sociale

Ces cartes illustrent les gestes du quotidien, les marchés, les places animées, les métiers, les déplacements et les rencontres humaines. Elles montrent non seulement des lieux, mais surtout des présences : celles des habitants, de leurs habitudes, de leurs traditions et de leurs rythmes de vie. Véritables instantanés sociaux, elles rappellent l’âme d’une époque.

Par leur présence humaine, elles constituent une mémoire sociale vivante, où l’histoire n’est plus seulement visible dans les pierres mais dans les silhouettes, les regards et les habitudes d’autrefois.

Port Saïd, Street of the Commerce (vers 1910)

Cette carte postale saisit une scène de vie foisonnante au cœur du quartier commerçant de Port Saïd. Entre boutiques à balcons, enseignes européennes et architecture de bois, une foule bigarrée se croise, négocie, circule : marchands, passants, travailleurs, enfants… autant de figures qui incarnent la vitalité sociale d’un port cosmopolite. Située à l’entrée du canal de Suez, la ville se révèle ici comme un véritable carrefour humain. Datée des années 1910, la scène capture un moment authentique de mémoire urbaine, où le quotidien devient témoignage.

Apothéose de la Victoire, Défilé du 14 Juillet 1919

Cette carte postale illustre le défilé triomphal des Poilus sur les Champs-Élysées, célébrant la fin de la Grande Guerre. Sous une avenue pavoisée de drapeaux, les soldats avancent en rangs serrés, incarnant la fierté et la résilience nationales. Datée de 1919, elle restitue l’émotion d’une France qui se relève. Ce témoignage visuel fixe un moment solennel inscrit dans la mémoire collective.

Constantine – Cour du Palais d’El-Hadj Ahmed (1921)

Cette carte postale dévoile la vaste cour du palais d’Hadj-Ahmed, animée par quelques figures assises ou en conversation, témoignant d’un rythme de vie calme et ritualisé. Sous les arcades ornées, hommes en selhams et visiteurs de passage partagent l’ombre et la fraîcheur du lieu, comme suspendus dans un quotidien empreint de tradition. La carte restitue discrètement l’atmosphère sociale de ce lieu emblématique, autrefois siège de l’état-major, où architecture raffinée et scènes humaines se répondent en harmonie.

Kairouan, Mosquée des Sabres : la pipe du marabout (1915)

Cette carte postale montre des objets rituels associés au marabout de la Mosquée des Sabres de Kairouan : notamment la longue pipe cérémonielle et les maillets traditionnellement utilisés lors des pratiques confrériques. Elle restitue l’atmosphère d’un lieu de tradition, où gestes, symboles et matériaux racontent la mémoire d’une communauté . Datée de 1915, la scène offre un rare aperçu des usages et de l’esthétique sacrée de l’époque.

Portrait du Roi Édouard VII (1903)

Cette carte postale présente un portrait d’Édouard VII, mis en scène dans un cadre ornemental où feuillages et motifs floraux soulignent le caractère solennel du souverain. La composition mêle élégance graphique et tonalités sobres, rappelant les esthétiques officielles du début du XXᵉ siècle. Datée de 1903, elle témoigne de la diffusion internationale de l’iconographie royale. Ce document visuel reflète le prestige et la stature d’un monarque au cœur de son règne.

St-Paul-de-Vence, Porte Saint-Paul (1906)

Cette carte postale présente la porte médiévale de Saint-Paul-de-Vence animée par deux enfants coiffés de chapeaux, debout au seuil de l’arc de pierre. À proximité, quelques silhouettes allant et venant donnent vie à la ruelle et restituent le rythme tranquille du village. L’architecture de pierre, massive et lumineuse, encadre cette scène du quotidien avec une élégante sobriété. Datée de 1906, l’image saisit l’alliance touchante entre patrimoine et présence humaine.

Cartes artistiques & illustrées

Cette section réunit des cartes anciennes au caractère artistique ou fantaisiste, réalisées dans des styles variés. Elles traduisent l’imagination des artistes et imprimeurs qui ont façonné l’esthétique visuelle de leur époque, entre délicatesse graphique et expression populaire.

Véritables œuvres miniatures, ces cartes mêlent poésie visuelle, symboles et émotions. Elles offrent un regard intime sur la création illustrée, révélant la sensibilité culturelle et l’univers imaginaire dont elles sont issues.

Ratonville, Menus caricaturaux (vers 1900-1910)

Ces deux cartes humoristiques de « Ratonville », réalisées sur carton gaufré et illustrées à l’encre, présentent des menus miniatures animés de personnages caricaturaux. Leur graphisme vif, leurs jeux de mots culinaires et leurs notes manuscrites reflètent l’esprit satirique du début du XXᵉ siècle. Probablement créées pour «une balade au Sacré-Cœur de Jésus », l’une destinée à Madame, l’autre à Monsieur, elles forment deux souvenirs complices d’un même moment. Le revers en toile de jute, au tissage brut et rustique, crée un contraste inattendu avec la fantaisie des dessins. L’ensemble compose un duo singulier où humour, créativité et matière se rencontrent.

Pantheon de la Guerre – Fragments illustrés (1918)

Ces cartes illustrées proviennent du monumental Panthéon de la Guerre, vaste fresque patriotique réalisée après la Première Guerre mondiale. Par leurs portraits, leurs scènes allégoriques et leurs compositions foisonnantes, elles rendent hommage aux combattants et aux nations alliées. Chaque fragment, minutieusement gravé, mêle symbolisme, héroïsation et mémoire collective, témoignant d’un art commémoratif où l’émotion et la grandeur visuelle se conjuguent pour célébrer la Victoire.

Les cartes postales racontent ce que les mots ne disent pas : un regard, une émotion, une époque. Elles restituent les paysages, les sociétés et l’imaginaire visuel des générations qui nous ont précédés.

En les préservant et en les partageant, Phénix Collectors perpétue une vocation patrimoniale : offrir à chacun la possibilité de contempler, de comprendre et de transmettre l’histoire silencieuse que portent ces images fragiles.

Ainsi se construit une mémoire vivante, faite de papier, de lumière, et surtout, d’émotions.

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