PHENIX COLLECTORS - Philatélie

Cette page présente une partie de la collection philatélique personnelle de Phénix Collectors, dédiée aux timbres et documents postaux du monde entier.

À travers la philatélie mondiale, se dessine une véritable carte culturelle et historique de l’humanité : chaque timbre, chaque oblitération, chaque enveloppe illustre un fragment d’histoire, un visage, un monument, une idée ou un idéal.

Véritables témoins du temps et de la communication humaine, les timbres racontent la naissance des nations, les grands événements, les découvertes scientifiques, les traditions populaires et les figures marquantes du patrimoine universel.

En les collectionnant, Phénix Collectors célèbre le dialogue entre art, mémoire et correspondance, là où le papier devient messager d’histoire et d’émotion.

Les timbres anciens et classiques

Les timbres anciens forment la base historique de la collection.
Issus du XIXᵉ et du début du XXᵉ siècle, ils témoignent des premiers âges de la poste moderne, lorsque l’envoi d’une lettre était encore un geste rare et solennel.

On y retrouve des timbres d’Europe, d’Asie, d’Afrique et d’Amérique, souvent gravés à la main, représentant des souverains, des blasons ou des scènes symboliques.

Chaque pièce révèle la beauté du trait, la précision de la gravure et le raffinement de l’encre, signes d’un art postal devenu aujourd’hui un patrimoine universel.

Certains timbres oblitérés racontent même leur propre voyage : de l’expéditeur au destinataire, à travers le temps et les continents.

France – Profil de Napoléon III, 20 centimes, (Second Empire)

Ce timbre bleu à l’effigie de Napoléon III appartient aux émissions du Second Empire, période où la poste française adopte une iconographie impériale sobre et solennelle. Le profil lauré de l’empereur se détache dans un médaillon perlé encadré de motifs géométriques, rappelant le goût néo-classique de l’époque. Oblitéré de points noirs caractéristiques, il demeure un témoin élégant des échanges postaux et de l’identité visuelle de la France des années 1850-1870.

Autriche — François-Joseph Ier, 10 Kreuzer, (1867)

Ce timbre présente le profil solennel de l’empereur François-Joseph Ier, sa silhouette gravée dans un cadre ornemental typique du XIXᵉ siècle. Émis en 1867, il témoigne d’une époque où l’effigie impériale structurait l’imaginaire postal et symbolisait la continuité du pouvoir au sein de la double monarchie. Par son encrage bleu profond et son impression caractéristique, il incarne une pièce emblématique de l’histoire postale austro-hongroise.

Royaume-Uni – Victoria, Penny Red, (années 1860)

Ce timbre britannique de 1 penny, imprimé en rouge pour mieux révéler l’oblitération noire, porte le profil emblématique de la reine Victoria. Issu des émissions perforées utilisées dans la seconde moitié du XIXᵉ siècle, il témoigne des débuts de la poste moderne et de l’essor de la correspondance populaire. Malgré l’usure de l’exemplaire, la silhouette royale demeure lisible, rappelant la place centrale du Penny Red dans l’histoire philatélique mondiale.

États-Unis – George Washington, 2 cents, (1887)

Ce timbre américain de 2 cents, imprimé en vert, présente le profil de George Washington dans un médaillon ovale, symbole fondateur de la jeune nation. Émis en 1887, il reflète l’esthétique soignée de l’American Bank Note Company, entre gravure précise et composition équilibrée. Témoignage d’une époque où la philatélie accompagnait l’essor du courrier national, il incarne l’élégance discrète des premières émissions américaines.

Équateur – Juan José Flores, 5 sucres (1892)

Ce timbre équatorien de 1892 rend hommage à Juan José Flores, premier président de la République. Son portrait, encadré d’ornements finement gravés, évoque l’autorité et l’essor institutionnel du jeune État sud-américain. Les nuances violettes et la mention « Cinco Sucres » soulignent le caractère officiel de cette émission, imprimée durant la période des célèbres séries Seebeck.

Perse – Lion et Soleil, 10 (vers 1879)

Ce timbre de la Perse qajar, orné du motif emblématique du Lion et du Soleil, témoigne des débuts du service postal iranien modernisé sous influence européenne. Son encadrement finement ciselé, mêlant inscriptions persanes et la mention française « Service des Postes Persanes », reflète une époque de transition administrative et culturelle. Émis aux alentours de 1879, il incarne l’esthétique raffinée et la symbolique politique de la dynastie Qajar, où tradition impériale et ouverture au monde se rencontrent dans un même objet patrimonial.

Indochine – Timbre surchargé 1/10 Centime, (vers 1888)

Ce timbre de l’Indochine française, surchargé d’une nouvelle valeur « 1/10 Centime », témoigne de l’histoire postale coloniale à la fin du XIXᵉ siècle. Son décor associe l’allégorie féminine de la République française à un dragon d’inspiration asiatique, révélant la rencontre visuelle entre symboles européens et motifs locaux. Modifié pour répondre aux besoins d’affranchissement du moment, il incarne les ajustements administratifs d’un territoire en pleine structuration postale.

Japon – Timbre de 25 sen (vers 1888–1892)

Ce timbre de l’ère Meiji appartient à la célèbre série « Koban », reconnaissable à son emblème central évoquant une pièce traditionnelle. Imprimé en vert pâle, il porte la valeur de 25 sen et témoigne de la modernisation rapide du Japon à la fin du XIXe siècle, lorsque le pays structura son système postal selon les standards internationaux. Orné du chrysanthème impérial et de motifs finement gravés, il reflète l’élégance graphique propre aux premières émissions japonaises et la finesse du travail d’Edoardo Chiossone, figure majeure de l’art gravé en Asie.

Kenya – Ouganda – Tanganyika, 1 cent, (1935)

Ce timbre issu de l’administration postale conjointe des territoires d’Afrique de l’Est présente le profil du souverain britannique entouré de deux grues couronnées, emblèmes de la région. Par son dessin soigné et son cadre ornemental, il illustre à la fois l’esthétique coloniale et l’unification administrative de ces territoires sous un même service postal. Témoignage d’une époque charnière, il rappelle les liens politiques et culturels qui ont façonné l’Afrique orientale au milieu du XXᵉ siècle.

Dahomey – 1 centime (1913)

Ce timbre du Dahomey, première émission de 1913, offre une scène emblématique de la vie quotidienne : un homme grimpant à un palmier à huile, motif longtemps associé aux paysages et aux savoir-faire locaux. Le dessin précis et la gravure délicate soulignent l’esthétique raffinée de l’AOF, où l’art postal servait aussi à façonner une image idéalisée des colonies. Par son cadrage vertical et sa palette contrastée, la vignette évoque autant la beauté des gestes traditionnels que les représentations symboliques d’une époque révolue.

Zanzibar – Sayyid Khalifa bin Harub, 12 cents (années 1920)

Ce timbre de Zanzibar, émis durant les années 1920, présente le portrait du sultan Sayyid Khalifa bin Harub, figure centrale de l’histoire de l’archipel sous protectorat britannique. Encadré d’un décor ornemental et de valeurs faciales en chiffres latins et arabes, il témoigne d’une période où l’île affirmait progressivement son identité postale après l’abandon des surcharges indiennes. À travers ses lignes raffinées et son effigie majestueuse, il reflète le prestige du pouvoir sultanien et l’évolution politique de Zanzibar au début du XXᵉ siècle.

Hedjaz – Timbre surchargé du règne d’Ali ben Hussein (1925 / 1343 H)

Ce timbre du Hedjaz, aux arabesques finement enlacées, porte l’effigie calligraphique du règne du roi Ali ben Hussein, dernier souverain hachémite de La Mecque. La surcharge rouge, appliquée en 1925, marque une période de transition politique majeure avant l’avènement du pouvoir saoudien. Sa valeur de trois qirsh et son esthétique raffinée évoquent les derniers instants d’un royaume en mutation. Par son graphisme soigné, il constitue un précieux témoin des bouleversements qui redessinèrent la péninsule Arabique au début du XXᵉ siècle.

Afrique orientale allemande – Occupation belge, (1916)

Ce timbre témoigne d’une période troublée où un territoire en guerre changea d’administration. Sur un support du Congo belge, la surcharge trilingue marque l’exercice d’un pouvoir militaire provisoire. Par son graphisme dense et son message superposé, il cristallise les tensions et recompositions coloniales de la Première Guerre mondiale. Objet postal devenu document historique, il rappelle la fragilité des frontières dans les empires d’Afrique orientale.

Palestine mandataire – Série picturale, 20 mils, (1927)

Ce timbre offre une vue gravée de la Citadelle de Jérusalem, emblème séculaire dominant la vieille ville. Sous le mandat britannique, l’inscription trilingue – anglais, arabe et hébreu – reflète la coexistence administrative et culturelle de l’époque. La Citadelle de Jérusalem y apparaît solide, imposante, comme un repère immuable dans une région en mutation. Pièce emblématique, elle témoigne d’un moment charnière de l’histoire proche-orientale.

Saargebiet — Mineur au travail, (1921)

Émis en 1921 dans le cadre de la série « Mines de charbon », ce timbre du territoire du Saargebiet montre un mineur s’affairant au fond d’une galerie, symbole essentiel de l’activité industrielle de la région placée sous administration de la Société des Nations après la Première Guerre mondiale. D’une valeur de 5 cent, il se distingue par son contraste orange et noir et par son cadre orné de motifs rappelant l’univers minier.

Albanie — Timbre surchargé « Republika Shqiptare » (1925)

Ce timbre albanais de 5 qind présente le paysage escarpé de la forteresse de Kanina, représenté avec une finesse presque gravée. La surcharge diagonale « Republika Shqiptare » marque la naissance de la République en 1925, transformant l’émission initiale en témoin direct de ce basculement politique. Par son graphisme rural et sa typographie solennelle, il illustre à la fois la permanence du territoire et l’affirmation d’un nouvel État.

Afrique équatoriale française – Émile Gentil, (1937/1940)

Ce timbre met en lumière le portrait d’Émile Gentil, figure marquante de l’expansion française en Afrique centrale. Son graphisme géométrique, typique des émissions coloniales, associe sobriété et symboles d’autorité. La mention « LIBRE », apposée après 1940, lui confère une portée historique supplémentaire, témoignant des bouleversements politiques de l’époque. Par son esthétique et son contexte, il constitue un document significatif des mutations du régime colonial.

Algérie – Arc de Triomphe de Lambèse, (1930)

Ce timbre de 3 centimes met en scène l’arc antique de Lambèse, vestige majeur de la présence romaine en Afrique du Nord. Gravé avec finesse par H. Cheffer, il restitue l’harmonie des lignes architecturales et la majesté des ruines face au paysage désertique. Témoignage de la mémoire archéologique algérienne, il illustre la volonté de valoriser les sites historiques du territoire dans la philatélie du début du XXᵉ siècle.

Les timbres modernes et internationaux

La philatélie moderne ouvre la collection sur la diversité des cultures et la créativité contemporaine.

Ces timbres, émis depuis la seconde moitié du XXᵉ siècle, reflètent les grands thèmes de la civilisation : progrès, paix, science, culture, sport, nature et patrimoine.

Chaque pays y exprime son identité à travers des couleurs, des motifs et des typographies propres à son histoire.

Ils démontrent que la philatélie reste un langage universel, capable de rapprocher les peuples par la beauté de l’image imprimée.

Japon – Timbre de 15 yens, (1952)

Ce timbre japonais restitue une scène vibrante des Rouleaux illustrés du Dit de Heiji, chef-d’œuvre du XIIIᵉ siècle relatant les luttes des clans samouraïs. La composition, aux couleurs délicates, évoque l’attaque du palais de Sanjō, moment clé de la rébellion de 1159. Par son graphisme inspiré du style Yamato-e, le timbre rend hommage à un patrimoine pictural où se mêlent histoire, récit épique et élégance classique.

Rwanda – Timbre de 80 centimes, (1969)

Ce timbre rwandais de 1969 célèbre la richesse des coiffes africaines à travers une représentation expressive et colorée. La figure stylisée, parée de motifs faciaux et d’une coiffe spectaculaire, incarne l’élégance et la force symbolique des traditions rituelles du continent. Par son graphisme vibrant signé O. Bonnevalle, cette pièce offre un regard sensible sur l’esthétique culturelle africaine et s’inscrit comme un témoignage visuel précieux de l’identité rwandaise de l’époque.

Gibraltar – Timbre de Noël, 54p (1994)

Ce timbre met en scène un chardonneret élégant, délicatement posé parmi des motifs floraux et rubans festifs. L’illustration, d’une grande finesse chromatique, évoque la douceur et la poésie des représentations naturalistes. Émis pour Noël 1994, il associe symbolique hivernale et observation ornithologique. Un bel exemple de la tradition artistique propre aux émissions gibraltariennes.

Belgique – Hêtre d’automne, (1970)

Ce timbre belge de 3,50 F célèbre la beauté des paysages forestiers à travers la figure d’un hêtre flamboyant. Émis en 1970 dans la série dédiée à la conservation de la nature, il met en lumière la fragilité du patrimoine végétal et l’attention portée à sa préservation. Par sa palette chaude et son dessin soigné, il offre un hommage sensible aux forêts d’Europe du Nord.

Mali – Timbre de 0,50 F « Élevage », (1961)

Émis peu après l’indépendance, ce timbre malien illustre avec sobriété la vie pastorale qui façonne les paysages et l’économie rurale du pays. La scène, où un berger veille sur un troupeau mêlant ovins et bovins, évoque la relation ancestrale entre les communautés sahéliennes et leurs élevages. Par son graphisme doux et ses couleurs mesurées, la pièce célèbre un savoir-faire pastoral devenu un marqueur essentiel de l’identité malienne.

Danemark – Mariage royal, (2004)

Ce timbre danois de 4,50 couronnes présente les portraits du prince héritier Frederik et de Mary Donaldson, à l’occasion de leur mariage célébré en 2004. Dans une composition sobre et lumineuse, le couple apparaît de profil, symbole d’un renouveau dynastique ancré dans la modernité scandinave. Cette émission commémorative saisit l’élégance calme et la dignité d’un moment historique pour la monarchie danoise, offrant une empreinte visuelle de l’union qui marqua profondément l’imaginaire européen.

Canada – Timbre de 10 cents, (1999)

Émis en 1999, ce timbre canadien de 10 cents rend hommage à l’ébénisterie d’art. Il montre, dans une composition intimiste, les mains d’un artisan au travail et une élégante volute de bois, témoignage du geste patient et du savoir-faire traditionnel. Cette pièce appartient à la série consacrée aux métiers d’art, célébrant la transmission et la valeur culturelle de ces techniques ancestrales.

Allemagne – Timbre de 45 c, (2003)

Ce timbre rend hommage au Viktualienmarkt de Munich, marché emblématique où se mêlent traditions bavaroises et vie quotidienne. Dans une scène lumineuse et animée, silhouettes de marchands, étals colorés et statues locales composent une évocation vivante de ce lieu de rencontre populaire. L’ensemble traduit l’atmosphère chaleureuse d’un marché historique où le geste simple — acheter, échanger, flâner — devient un fragment de mémoire urbaine. Ce visuel de 2003 célèbre ainsi un patrimoine vivant au cœur de la capitale bavaroise.

Tunisie – Les Aiguilles de Tabarka, (2001)

Ce timbre tunisien de 2001 met en lumière les spectaculaires Aiguilles de Tabarka, formations rocheuses dressées face à la Méditerranée. Par sa photographie signée Jacques Perez, il saisit la puissance minérale de ce paysage emblématique du nord-ouest tunisien. Avec une valeur de 500 millimes, cette émission rend hommage à un site naturel devenu symbole de la rencontre entre terre, mer et lumière.

Dominique – Reine Elizabeth II, 1/2 c (1954)

Émis en 1954, ce timbre définitif de la Dominique présente le jeune portrait de la reine Elizabeth II, symbole de l’autorité royale au sein du Commonwealth. D’une valeur faciale d’un demi-cent (½ cent), il illustre la sobriété graphique des premières émissions de l’ère Elizabeth II, où la figure souveraine occupe une place centrale. Témoignage philatélique d’une période charnière, il reflète à la fois l’héritage colonial et l’esthétique postale des Caraïbes au milieu du XXᵉ siècle.

Ascension – Timbre au Fou brun, (1963)

Émis en 1963 par le territoire britannique de l’île de l’Ascension, ce timbre de 1 penny présente le fou brun, oiseau marin emblématique des côtes atlantiques, représenté en vol sur un fond bleu lumineux. À droite figure le portrait de la reine Elizabeth II, symbole de l’autorité royale alors en vigueur. Issu d’une série consacrée aux oiseaux de l’île, ce timbre témoigne de l’attention portée à la faune locale et à la richesse naturaliste de ce territoire isolé.

Chine orientale – Mao Zedong, 200 $ (1949)

Ce timbre de la Poste populaire de Chine orientale, émis entre 1949 et 1950, présente le portrait de Mao Zedong, figure centrale de la fondation de la République populaire. D’une valeur faciale de 200 $, il appartient aux émissions de transition produites durant l’unification postale du pays, à la veille de la création du système postal national. Sa composition sobre, gravée en noir, illustre les premières iconographies officielles de l’ère maoïste.

République Arabe Unie – Timbre 15 M, (vers 1960)

Émis durant la brève union entre l’Égypte et la Syrie (1958-1961), ce timbre de 15 millièmes met en scène une arche décorative inspirée de l’art islamique, soulignant l’importance du patrimoine architectural dans l’identité culturelle de la RAU. Sa composition, rythmée de motifs géométriques et d’inscriptions arabes, témoigne du dialogue entre modernité postale et héritage artistique au cœur du Proche-Orient.

Timor portugais - Timbre de 5 centavos Carte de l’île, (1960)

Ce timbre émis en 1960 par le Timor portugais présente une élégante cartographie de l’île, où figurent Dili, Manatuto, Lautem et d’autres localités majeures. La surcharge « E $05 » modifie sa valeur faciale à 5 centavos. Témoignage d’une époque coloniale marquée par l’usage de la carte comme symbole d’autorité territoriale, il offre un regard précieux sur la géographie administrative de l’île au milieu du XXᵉ siècle.

Bahreïn – Émir Isa bin Salman Al Khalifa, (années 1970-1980)

Ce timbre de 100 fils, imprimé par Oriental Press, offre un portrait officiel de l’Émir Isa bin Salman Al Khalifa, souverain du Bahreïn de 1961 à 1999. Émis durant les décennies 1970-1980, il témoigne de l’iconographie d’État et de la représentation du pouvoir dans la péninsule Arabique. Par son cadrage solennel et ses ornements emblématiques, cette émission incarne l’affirmation visuelle d’un jeune royaume en pleine modernisation.

Les émissions thématiques et commémoratives

Cette section regroupe des timbres commémoratifs et thématiques issus de différents pays.

Ces émissions rendent hommage à des événements historiques, à des personnalités culturelles ou scientifiques, et à des valeurs universelles : la liberté, la paix, l’éducation, la découverte, la solidarité.

On y retrouve également des timbres artistiques réalisés en collaboration avec des peintres, sculpteurs ou graveurs renommés.

Par leur richesse graphique et leur symbolisme, ces timbres constituent de véritables œuvres miniatures où se rencontrent art, mémoire et émotion.

Empire ottoman – Timbre fiscal « Duloz » de 1 kuruş (1865-1873)

Ce timbre fiscal issu de la série dite « Duloz » se distingue par son croissant étoilé et ses délicats motifs ornementaux, emblématiques de l’esthétique ottomane du XIXᵉ siècle. Destiné aux documents officiels, il témoigne de l’administration impériale et du raffinement graphique de l’époque. Sa calligraphie arabe, dense et élégante, en fait un précieux témoin de la culture visuelle du dernier siècle ottoman.

Perse – Timbre officiel de 2 kran (vers 1903-1904)

Ce timbre présente le portrait solennel de Mozaffar ad-Din Shah Qajar, souverain d’un royaume en pleine modernisation au tournant du XXᵉ siècle. La surcharge « Service », en caractères latins, indique son usage réservé à l’administration impériale. Par son graphisme raffiné et ses arabesques caractéristiques de l’art qajar, il témoigne de l’élégance bureaucratique et du protocole officiel de l’époque. Une pièce qui conserve l’empreinte d’un pouvoir monarchique à l’aube de ses ultimes transformations.

Armée du Nord (Russie) – 50 kopecks (1919)

Émis au cœur de la guerre civile russe, ce timbre de 50 kopecks porte les emblèmes militaires de l’Armée blanche d’Ioudénitch. Imprimé dans l’urgence, il servait autant à l’affranchissement qu’à pallier le manque de monnaie locale. Ses motifs sobres et son tirage limité en font un témoin rare d’une période tourmentée où l’autorité cherchait à se reconstituer dans le chaos.

République des Moluques du Sud – Vignette commémorative de 2½ (1949)

Cette vignette non officielle, émise par la République autoproclamée des Moluques du Sud, rend hommage au 75ᵉ anniversaire de l’Union Postale Universelle. Autour d’un globe monumental, des silhouettes se tiennent la main dans une ronde symbolique, exprimant les aspirations d’unité et de reconnaissance internationale de ce territoire sécessionniste. Bien qu’elle n’ait jamais eu de valeur postale réelle, cette émission demeure un témoignage singulier des élans politiques et des utopies indépendantistes du milieu du XXᵉ siècle.

Égypte – Levée du drapeau égyptien (1949)

Ce timbre commémoratif de 1949 rend hommage à un moment fondateur de l’identité nationale égyptienne. Il associe le portrait du roi Farouk Iᵉʳ à la silhouette majestueuse de la Citadelle du Caire, surmontée du drapeau national flottant avec éclat. Par son graphisme solennel et ses couleurs contrastées, il témoigne d’une Égypte en quête de modernité et de reconnaissance, où symbole monarchique et fierté patriotique se conjuguent pour raconter une page essentielle de l’histoire du pays.

Brésil – Timbre ARBRAFEX 92, 1000 Crs (1992)

Émis pour l’exposition philatélique ARBRAFEX 92, ce timbre brésilien met en scène un gaucho lancé au galop, figure emblématique des paysages ruraux du sud du pays. Dans un décor vibrant de couleurs, le cavalier guide son troupeau, tandis qu’une charrette traditionnelle avance en arrière-plan. Par son illustration vivante et narrative, la pièce rend hommage au patrimoine pastoral et à l’imaginaire des grandes plaines sud-américaines, où se mêlent traditions, mouvement et identité culturelle.

France – 25e anniversaire du Conseil de l’Europe (1974)

Émis en 1974, ce timbre commémoratif célèbre le quart de siècle du Conseil de l’Europe. Il représente le Palais de l’Europe à Strasbourg, symbole du dialogue et de la coopération continentale, accompagné d’un motif bleu stylisé évoquant l’unité européenne. Une pièce élégante qui retrace l’essor institutionnel de l’Europe d’après-guerre.

URSS – Spoutnik 1, Timbre de 10 kopecks (1962)

Ce timbre soviétique célèbre le cinquième anniversaire du lancement de Spoutnik 1, premier satellite artificiel de l’humanité mis en orbite le 4 octobre 1957. Dans un graphisme audacieux marqué d’étoiles et de trajectoires lumineuses, il évoque l’entrée de l’humanité dans l’ère spatiale et le rôle pionnier de l’URSS dans cette conquête. Témoignage emblématique de la Guerre froide et de l’essor scientifique du XXᵉ siècle, il incarne l’un des jalons majeurs de l’histoire moderne.

Bahawalpur – Timbre de 1½ anna (1948)

Émis pour le centenaire de la campagne de Multan, ce timbre met en scène deux soldats séparés par un siècle d’histoire, symbolisant l’évolution des uniformes et des traditions militaires régionales. Sous une arche ornée, les silhouettes se répondent comme deux témoins d’un même héritage. Par son graphisme soigneusement travaillé, la pièce reflète la mémoire d’un État princier alors à l’aube de son intégration au Pakistan.

Rwanda – Bicentenaire des États-Unis (1976)

Émis en 1976, ce timbre rwandais célèbre les deux siècles de l’indépendance américaine en reprenant la scène emblématique de la reddition britannique à Yorktown. Inspiré de la peinture de John Trumbull, il met en lumière l’alliance franco-américaine et la figure du général Benjamin Lincoln recevant la capitulation, symbole d’un moment fondateur de l’histoire mondiale. Par sa composition solennelle et ses couleurs vibrantes, cette pièce rend hommage aux luttes pour la liberté et au dialogue entre nations à travers l’art postal.

Monaco – Timbre commémoratif du mariage princier (1956)

Ce timbre de 3 francs, émis à Monaco le 19 avril 1956, célèbre l’union emblématique du prince Rainier III et de Grace Kelly, devenue princesse de Monaco. Dans un équilibre raffiné de bleu et de noir, les portraits officiels des jeunes époux encadrent une couronne symbolique, rappelant l’éclat d’un événement qui marqua l’imaginaire collectif bien au-delà des frontières du Rocher. Témoignage d’une époque où tradition et modernité se rencontrent, cette vignette incarne l’une des pages les plus lumineuses de l’histoire monégasque.

Espagne – Timbre de 25 céntimos (1930)

Ce timbre triangulaire rend hommage au voyage de Christophe Colomb et à l’ouverture du Nouveau Monde. Sur un fond rouge vibrant, les trois caravelles — la Santa María, la Niña et la Pinta — semblent surgir du papier comme un récit fondateur mis en image. La composition, d’une grande précision graphique, évoque l’esprit d’exploration et l’élan maritime qui ont marqué la fin du XVe siècle. Émis en 1930, il témoigne de la manière dont l’Espagne a célébré, à travers la philatélie, l’une des pages les plus symboliques de son histoire.

Autriche – Timbre de 3 schillings (1977)

Émis en 1977 pour la XVIIᵉ Conférence EUCEPA de Vienne, ce timbre autrichien met en lumière l’héraldique des papetiers, symbole d’un savoir-faire ancien lié à l’art du papier. Dans un style solennel, le blason richement orné affirme la continuité des métiers du livre et de l’impression, témoignant du rôle essentiel de ces arts dans la transmission du patrimoine européen. Par son graphisme soigné et ses couleurs profondes, cette émission illustre la rencontre entre tradition artisanale et mémoire industrielle.

Afrique du Sud – Noces d’argent du roi George VI (1948)

Ce timbre commémoratif de 3 pence, émis en 1948, célèbre les vingt-cinq ans d’union du roi George VI et de la reine Elizabeth. Dans un cadre solennel orné de rameaux, les souverains apparaissent face à face, symbole d’une monarchie unie au cœur du Commonwealth. Pièce élégante et mémorielle, elle témoigne du prestige royal et des échanges postaux de l’après-guerre.

Congo – Timbre de l’Indépendance (1960)

Émis pour célébrer la naissance de la République du Congo, ce timbre de 5 francs présente la carte du pays au moment de son accession à l’indépendance. Les grandes villes coloniales y figurent encore, témoignage d’une époque en transition. Par sa sobriété graphique et sa teinte bleutée, il incarne un moment décisif de l’histoire africaine moderne : l’émancipation d’un État et l’affirmation de sa souveraineté.

ONU – Timbre du 40ᵉ anniversaire des Droits de l’Homme (1988)

Émis par les Nations Unies (bureau de Genève) en 1988, ce timbre de 8,90 F.s rend hommage aux quarante ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Au centre, une flamme stylisée symbolise la dignité et la liberté humaines, entourée d’un cadre ornemental rappelant la portée universelle du texte adopté en 1948. Une pièce emblématique, où la philatélie devient mémoire des valeurs fondamentales communes à l’humanité.

Nations Unies – 40ᵉ anniversaire de l’Administration Postale (1991)

Émis en 1991 par le bureau de Genève, ce timbre des Nations Unies commémore les quarante ans de l’Administration postale de l’ONU. Il présente l’emblème des Nations Unies derrière le bâtiment du Secrétariat à New York, symbole du rôle diplomatique et institutionnel de l’organisation. La valeur affichée est de 1,60 F.s, intégrée dans un cadre ornemental rappelant les premières émissions onusiennes.

États-Unis – Timbre “Indian Head Penny”, (1978)

Ce timbre américain de 13 cents, émis en 1978, rend hommage au célèbre penny “Indian Head” de 1877, dont il reprend fidèlement l’effigie. Par son graphisme inspiré de la numismatique classique, il célèbre une icône du patrimoine monétaire des États-Unis. Cette émission, expérimentale et de petit format, témoigne d’une période d’innovation postale tout en évoquant l’héritage visuel et symbolique des premières monnaies nationales.

Les timbres ne sont pas seulement des moyens d’affranchir : ils sont les messagers de la mémoire universelle.

Derrière chaque portrait, chaque monument et chaque cachet se cache une histoire à transmettre.

Par cette collection, Phénix Collectors rend hommage à l’art postal et à la correspondance humaine, lien discret mais durable entre les cultures.

<<< Retour aux expositions

Page updated

Google Sites

Report abuse